theatre-et-sciences

116 Papiordi : D’abord, notre cerveau s’appelle le processeur, qu’on peut aussi appeler « unité centrale de traitement » pour faire sérieux lorsqu’on a une conversation avec des amis et qu’on veut les impressionner. Les programmes… c’est-à-dire, les logiciels, comme les jeux, ou comme les applications qui permettent de créer des documents avec un traitement de texte ou de faire des tableaux en opérant des calculs avec un tableur, ou toutes sortes de présentations comme les diaporamas ou même des séquences vidéo ou des dessins et des animations, pour ne citer que les plus courantes… sans oublier toutes les applications qu’on utilise aujourd’hui sur Internet… c’est ce qui nous donne des instructions. Celles-ci sont traitées par notre processeur qui va les interpréter puis les exécuter. Tout ça il le fait en comptant avec des zéros et des uns, c’est le langage binaire. Jeunordi : C’est donc ça que l’on appelle le langage binaire ? Compter en zéro et en un ? (Papiordi acquiesce) Et notre famille d’humains, est-ce qu’elle compte aussi en langage binaire ? Papiordi : Non. Notre famille d’humains compte et fait les calculs à partir du système décimal à 10 chiffres. C’est à dire le système qui utilise le 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9. C’est certainement parce qu’ils ont 10 doigts. Ils comptent donc en base 10 (présentation du schéma n° 1 : le système décimal 10 chiffres.) Jeunordi : (perplexe) Alors, notre famille d’humains utilise le système décimal avec 10 chiffres et compte en base 10. Et nous, nous utilisons le système binaire avec 2 chiffres… Donc nous comptons en base 2 ! Je crois que je commence à comprendre. Papiordi : Tu as tout compris ! Nous, les ordinateurs, comptons en base 2 : on dit en base 2 parce que notre système numérique ne contient que deux chiffres, le chiffre 0 et le chiffre 1 (présentation du schéma n° 2 : le système binaire.) Jeunordi : Et pourquoi nous comptons en base 2 et pas en base 10 comme notre famille d’humains ? Je te demande ça parce que sur nos claviers nous avons bien des touches pour les chiffres de 0 à 9, pas que deux touches 0 et 1. Papiordi : Les ordinateurs fonctionnent avec du courant électrique. Pour communiquer avec un appareil électronique on doit envoyer des signaux électriques. Notre cerveau, notre processeur est composé de ce que l’on nomme des transistors (en option : interlude musical. Suggestion : refrain de la chanson « Approche un peu ton cœur du transistor » de Yoni.) Mais ne nous égarons pas... Un transistor, en informatique, ce n’est pas une radio comme dans cette chanson, c’est un petit interrupteur. Il est donc soit en position allumée, soit en position éteinte. Il laisse passer le courant ou pas, exac- tement comme un interrupteur dans une maison, qui allume ou éteint la lumière. Le processeur contient des millions de transistors, qui sont reliés entre eux et le processeur interprète et exécute les informations reçues en éteignant et en al- lumant ces millions d’interrupteurs. C’est grâce à cela que nous arrivons à faire autant de choses à la fois et très rapidement. C’est ce qui nous permet de faire des calculs, d’enregistrer et de stocker les informations, de passer une vidéo. Dans notre langage : allumé est représenté par 1 et éteint est représenté par 0. C’est cela que l’on appelle… Jeunordi : (il coupe joyeusement la parole son grand-père) Le langage binaire ! Papiordi : Oui ! Je vois que tu n’es pas scanné de la dernière pluie ! D’ailleurs le mot « binaire » vient d’un mot latin binarius qui veut dire double, dérivé du mot bini qui veut dire 2.

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