theatre-et-sciences

117 Jeunordi : Si je comprends bien, lorsqu’un programme me demande de faire quelque chose, l’information est d’abord traduite en 0 et en 1, c’est à dire éteint ou allumé grâce aux transistors qui composent mon super-processeur. Puis le processeur exécute les instructions en dirigeant les autres éléments pour produire l’action demandée ? Papiordi : C’est exactement cela ! Tu vois, grâce à ton super-processeur tu as très vite compris le fonctionnement du langage binaire. Jeunordi : D’accord, les humains utilisent le langage décimal et nous le langage binaire. Mais je ne comprends pas encore comment on peut passer du langage décimal au langage binaire. Qui s’occupe de traduire ? Papiordi : Pour représenter tous les nombres, les humains utilisent les chiffres de 0 à 9 (projection du schéma n° 3 : comptage de 0 9, un par un, présentation horizontale, de gauche droite). Quand ils arrivent à 9, ils ont utilisé tous les chiffres disponibles. Alors ils rajoutent 1, qui est une dizaine et ils recommencent : en ajoutant à la dizaine 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 qui font 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19 à nouveau ils ont utilisé tous les chiffres disponibles et ils passent à 2 au niveau des dizaines et ainsi de suite jusqu’à 99. Puis ils passent aux centaines avec le même système (projection du schéma n° 4 : tableau de numération du système décimal de 0 99 avec un code couleur.) Jeunordi : Ah ! Là je comprends mieux le système décimal. Et pour le système binaire c’est comment ? Papiordi : Notre système binaire fonctionne avec deux chiffres 0 et 1. Pour commencer et bien 0 s’écrit aussi 0, et 1 s’écrit aussi 1. Évidement à partir de ce moment on a déjà uti- lisé tous les chiffres dont on dispose. Pour écrire le 2 du système décimal, nous allons ajouter 1 à gauche et utiliser nos deux chiffres 1 et 0 à nouveau. Si bien que 2 s’écrit 1-0 en langage binaire. Et ainsi de suite. 3 s’écrit 1-1. De nouveau, on a utilisé tous les chiffres disponibles, donc pour écrire 4 on ajoute 1 à gauche. 4 s’écrit alors 1-0-0. Du coup, dis-moi comment s’écrit 5 en langage binaire (projection du schéma n° 5 : sous forme de tableau deux colonnes, gauche le système décimal et droite la traduction en système binaire.) Jeunordi : (projection du schéma n° 6 : tableau du schéma n° 5 avec mise en exergue des équivalences pour la traduction de 5, 6, 7, 8, 9 , 10 du système décimal en langage binaire) Je sais, 5 s’écrit 1-0-1 en langage binaire et 6 s’écrit 1-1-0 et 7 1-1-1. Là encore on a utilisé tous les chiffres. On doit donc ajouter 1 à gauche puis 0-0-0 pour faire 8. Pour faire 9, on applique la même méthode qui fait que 9 se code 1-0-0-1 et 10 c’est 1-0-1-0. C’est facile, ça monte à mon processeur. Mais Papiordi, là il s’agit de chiffres… Alors comment on fait pour traduire les lettres de l’alphabet en langage binaire qui ne contient que des chiffres ? Papiordi : Eh bien, en effet, il est possible d’écrire des lettres à partir de nos claviers. Parce que chaque lettre, comme chaque touche, est transformée en nombre décimal à l’aide d’une table de conversion qui se nomme la table ASCII (projection du schéma n° 7 : table ASCII). Dans cette table, chaque lettre, chaque caractère présent sur le clavier est associé à un nombre décimal. Par exemple, la lettre J est associée à 74, et 74 est transformé en langage binaire qui donne 010110011. Le processeur va transmettre au logiciel – au programme – de traitement de texte l’information qui transforme le langage binaire en J et fait apparaître un J sur l’écran. Jeunordi : (surexcité) C’est génial ! Toutes les instructions, peu importe leur nature, chiffre ou lettre, que nous recevons, sont converties en langage binaire afin d’être comprises par notre processeur ! Avis de template ! Nous sommes ainsi beaucoup, mais alors beaucoup plus, rapides que les humains !

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