Annexes-LCP-Programmes-2016-Paumotu

Annexes aux Programmes 2016 adaptés à la Polynésie française - Langues et culture polynésiennes Polynésie Française – 2016 Page 33 Il importe de transcrire avec soin la longueur vocalique, car il s’agit de traits pertinents dont la présence ou l’absence modifie le sens d’un mot. Par exemple : parau parler - pārau nacre maru ombre – marū doux mama fuir, fuite – māmā léger ruru rassembler – rūrū trembler RÈGLES DE PRONONCIATION Les voyelles brèves, comme leur nom l’indique, doivent être prononcées brièvement : a comme dans kaka feuille de pandanus e comme dans gege douleurs rhumatismales i comme dans riri colère ocomme dans gogo cordon ombilical ucomme dans tutu brûler Les voyelles surmontées d’un macron sont longues, c’est-à-dire que leur durée d’émission est allongée (ex. ā se prononce /a:/) : ā comme dans fāfā tâter ē comme dans kēkē aisselle ī comme dans tītī esclave ō comme dans tōtō crépiter ū comme dans rūrū trembler La majorité des consonnes se prononcent comme en français sauf les suivantes : h se prononce aspiré comme en anglais dans home. r se prononce roulé comme en espagnol. g se prononce approximativement comme en anglais dans parking. Toutes les syllabes sont ouvertes. Un mot ne se termine jamais par une consonne et il n’y a pas de double consonne. Des voyelles peuvent se suivre et lorsqu’elles sont différentes, la règle veut que chacune se prononce distinctement. Toutefois, certaines successions comme ai, ae, ao, au, ei, eu, oi, ou tendent à se diphtonguer. ACCENT TONIQUE En général, l’accent tonique sur le mot frappe l’avant dernière syllabe. Lorsque la longueur vocalique est présente à la fin du mot, l’accent tonique se confond avec celle-ci. Exemple : marama lune – uga bernard l’hermite – mārako lumière - pikopikoā rêve… CODE ÉCRIT Les élèves devront connaître et maîtriser le code écrit de l’Académie pa’umotu. Celui-ci, dit étymologique, a l’avantage d’offrir une correspondance biunivoque phonème-graphème facilitant l'entrée dans l’écrit. Il est nécessaire d’atteindre une maîtrise correcte de l’orthographe. GRAMMAIRE CLASSES DE MOTS Le pa’umotu comme toutes les langues polynésiennes est une langue agglutinante, par voie de conséquence, les mots sont invariables. Il ne convient pas de distinguer d’emblée des classes de mots tels que verbes, noms, adjectifs... Presque tous les mots peuvent faire partie des différentes classes. Ainsi, selon sa position dans la phrase, le même mot se traduira en français par un verbe, un nom, un adjectif, un adverbe, etc… Exemple : Te maitaki la bonté, le bien. Kua hakapago maitaki koia ki tāku tamariki. Il s’est bien occupé de mon enfant. Tē maitaki mai ra koia ! Il s’est amélioré ! E tamāhine maitaki. C’est une fille bien. E mea maitaki roa ! C’est très bien ! De même, les patronymes d’origine pa’umotu sont généralement issus du lexique et ont un sens. En dehors de la tradition de transmission des patronymes privilégiée par les familles, la création de noms propres est de plus en plus admise. Exemple : Ragikura < ragi ciel + kura rouge Ragitea < tea clair Heiragi < hei couronne Raginui < nui grand, immense

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