Etude-comparative-ATEM-tome2

34 Dans la relative, ce terme commun est appelé l’antécédent, dont il faut tenir compte, en anglais, dans le choix du relateur, c’est à dire du terme qui va relier les deux énoncés. Il sera différent selon que l’antécédent est animé sujet (WHO) ou inanimé sujet (WHICH), animé complément (WHOM) ou inanimé complément (WHICH). Ce terme qui va remplacer le terme commun aux deux énoncés est un pronom relatif. Ces pronoms relatifs en anglais (WHO, WHOM, WHICH) peuvent également être remplacés par THAT, voire Ø (absence de pronom relatif), selon le contexte et sous certaines conditions comme, par exemple, la fonction complément de l’antécédent et le type de relatives. En français, le choix du pronom relatif dépend uniquement de la fonction de l’antécédent. Si l’antécédent a une fonction sujet, le pronom relatif est QUI et dans le cas où il a une fonction complément, le pronom relatif est QUE. En tahitien, il n’existe pas de pronom relatif spécifique. La construction d’une relative se fait de différentes manières en fonction du contexte. En tahitien comme en français ou en anglais, les relatives peuvent être de deux types : relative déterminative ou restrictive, relative descriptive ou explicative. 2.1 ‐ Relative déterminative (ou restrictive) et relative descriptive (ou explicative) ’Ua haere ’oi’oi noa te mau pīahi ’o tei rohirohi e ta’oto. Les étudiants qui étaient fatigués sont allés au lit tôt. The students who were tired went to bed early. ’Ua haere ’oi’oi noa te mau pīahi, ’o tei rohirohi, e ta’oto. Les étudiants, qui étaient fatigués, sont allés au lit tôt. The students, who were tired, went to bed early. Ces deux énoncés complexes contiennent une relative dont le terme commun est « pīahi »/ « étudiants »/« students » et c’est sur ce terme commun qu’est fondée la relation établie entre ces deux relations prédicatives. La nature de cette relation n’est cependant pas la même dans les deux cas. a) Le critère graphique L’observation de ces deux exemples laisse apparaître la présence dans le deuxième énoncé de deux virgules qui encadrent la relative « ’o tei rohirohi »/« qui étaient fatigués »/« who were tired ». La présence de cette ponctuation implique une différence d’interprétation au niveau sémantique (du sens), ainsi que le démontre la paraphrase de chacun de ces deux énoncés. b) Le critère sémantique Dans l’énoncé 3, il s’agit bien d’étudiants qui sont allés au lit tôt mais uniquement les étudiants qui étaient fatigués. Une restriction est opérée sur la classe des étudiants. On extrait, autrement dit, une sous classe composée uniquement des étudiants fatigués. 3 4

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