Etude-comparative-ATEM-tome2

35 Il s’agit donc ici d’une relative restrictive ou déterminative puisque, en plus de la restriction qu’elle introduit, la relative détermine, précise quels sont les étudiants qui sont allés au lit tôt. Dans l’énoncé 4, par contre, de par la présence des virgules avant et après la relative, l’interprétation de l’énoncé est totalement différente puisqu’il s’agit dans ce cas de la totalité des étudiants. Tous les étudiants sont allés au lit tôt parce qu’ils étaient tous fatigués. Cette relative est une relative descriptive ou explicative. Dans le cas de la relative descriptive (ou explicative), la relative décrit le terme commun « étudiants » en le qualifiant par une propriété (celle d’être fatigués) mais n’introduit aucune valeur restrictive. Cette relative conserve un grand degré d’autonomie si bien que si on la supprime, le sens de la phrase ne serait en rien modifié (« Les étudiants sont allés au lit tôt »), ce qui n’est pas le cas de la relative restrictive, qu’il n’est pas possible de supprimer. c) Le critère phonologique Outre la présence graphique de la ponctuation et la différence d’interprétation au niveau sémantique, un autre critère important permet de distinguer les deux types de relative : le critère phonologique (prosodique)*. En anglais comme en français ou en tahitien, selon le type de relative, l’intonation est en effet différente. La ligne mélodique d’un énoncé déclaratif, contenant une relative déterminative (ou restrictive) est une ligne mélodique régulièrement descendante, depuis la première syllabe accentuée (stu de « students », dans les exemples 3 et 4) jusqu’à la syllabe portant l’accent principal d’énoncé (dernière syllabe accentuée : ear de « early »), où se produit la chute mélodique. 3. The students who were tired went to bed early. — o o — — — o — o ⎞ o Par contre, dans un énoncé déclaratif contenant une relative descriptive (ou explicative), la ligne mélodique régulièrement descendante est rompue au niveau de la relative (« who were tired »), qui se situe à un niveau bas et plat, pour ensuite reprendre la ligne descendante (sur « went ») jusqu’à la syllabe qui porte l’accent principal d’énoncé (dernière syllabe accentuée : ear de « early »), sur laquelle se produit la chute mélodique. 4. The students, who were tired, went to bed early. — o o — — — o — o o — — ⎞ o

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