Guide-SEM-2023

21 cieux de lutter contre les inégalités et d’améliorer la parole de tous. En prenant appui sur les repères relatifs au développement du langage, il fait en sorte d’augmenter de manière significative le capital lexical de chaque enfant, en compréhension et en production et de développer les compétences syntaxiques, pour que le schéma de la phrase organisée autour d’un verbe soit intégré par tous en fin de GS. Il les amène à produire des phrases simples, affirmatives ou négatives, relevant des différents types de phrases (déclaratives, interrogatives, exclamatives, impératives) et même des phrases complexes. Il associe, aussi souvent que possible, l’enseignement du vocabulaire et de la syntaxe car leur acquisition est liée. Les deux sont, notamment, mobilisés dans des échanges contextualisés qui nécessitent l’élaboration de phrases de mieux en mieux structurées de façon normée. Il multiplie les occasions de faire réutiliser et réactiver fréquemment les mots et structures appris, en tenant compte des nécessaires processus de mémorisation et de remémoration. Enfin, donnant à entendre à tous les élèves une langue cible correcte et maîtrisée, il apporte une aide spécifique aux enfants en difficulté. QUELLES PRATIQUES LANGAGIÈRES À L’ÉCOLE MATERNELLE ? Les travaux d’Agnès Florin (Parler ensemble en maternelle, Ellipses) ont montré la place centrale des enseignants dans les pratiques langagières à l’école : dans des séances de langage, ils produisent souvent à eux seuls plus d’énoncés que l’ensemble du groupe-classe réuni. La conversation prend la forme d’un échange de l’enseignant avec quelques enfants, échange sur lequel il s’appuie en utilisant l’une des réponses produites qu’il poursuit en sollicitant à nouveau toute la classe. Florin préconise plusieurs pistes de travail à l’école maternelle, pour donner à tous les enfants un cadre propice au développement des conduites langagières : «Il est clair qu’un tel travail sur les conduites langagières dépasse aussi les aspects techniques de la maîtrise de la langue, le travail sur l’oral et l’entrée dans l’écrit ; c’est aussi un apprentissage de la convivialité, de l’écoute de l’autre, de l’appartenance à une culture : c’est une forme de citoyenneté.» A. Florin (2002) A. Diversifier la structure du groupe conversationnel : Le travail linguistique et conversationnel devrait être mené prioritairement en petit groupe, en faisant varier sa composition (homogène puis hétérogène / grands, moyens et faibles parleurs). B. Diversifier le rôle de l’enseignant : En fonction de l’objectif, les séances seront centrées sur le contenu ou la participation de chacun, sur différentes conduites langagières (raconter, décrire, nommer, expliquer, informer, convaincre...) C. Individualiser les échanges enseignant-élèves : Pour que les élèves qui en ont le plus besoin soient effectivement sollicités, que ce qu’ils disent puisse ensuite être pris en compte par le groupe. La question est quelle tâche prescrire dans le cadre de l’élaboration d’une séquence d’enseignement et comment la réguler dans le but de permettre aux élèves de construire des savoirs sur ces discours de base. Notre choix s’est porté sur la conduite langagière expliquer comment l’élève ou la classe a réalisé «Mille et une parures».

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