Guide-SEM-2024

10 Pour l’École, c’est un fait majeur qui renforce, s’il en était besoin, la nécessité de travailler le lexique avec les élèves pour augmenter fortement le vocabulaire de chacun d’eux. Dans la mesure où les mots connus par l’élève conditionnent ses capacités de compréhension orale, ils conditionnent également sa capacité future d’apprentissage de la lecture et de compréhension à l’écrit. Il n’est pas envisageable d’expliquer un mot nouveau aux élèves de petite section par une définition ou par un synonyme. Ces derniers seraient une source supplémentaire de difficulté. Le recours à l’objet lui-même, à l’action mimée s’il s’agit d’un verbe, doit devancer la représentation. En grande section, il est possible d’expliquer un mot par le recours à un autre mot, ou par une définition aux termes choisis. Les élèves sont en mesure d’établir des liens entre les mots et de commencer à comprendre qu’ils fonctionnent en réseau. 2) L’ÉCRITURE Les essais d’écriture constituent un exercice approprié pour que l’élève acquiert progressivement le tracé des lettres et, en accédant au principe alphabétique, devienne « producteur de mots écrits ». Il doit alors être considéré comme celui qui, en pratiquant l’écriture, s’interroge à la fois sur sa production spontanée et sur la langue écrite, objet de réflexions impliquant une activité métacognitive. Deux types de travaux scientifiques montrent l’importance des essais d’écriture à l’école maternelle. Les premiers indiquent que les performances observées apportent une part explicative spécifique aux performances ultérieures en lecture et en écriture, différente de celles plus classiques liées à la conscience phonologique, aux relations lettres-sons et au vocabulaire. Les seconds (Voir le rapport de Sénéchal pour le C, 2018) montrent que les performances des élèves qui ont bénéficié d’activités d’essais d’écriture ont des performances ultérieures en orthographe lexicale et en lecture supérieures à celles d’élèves qui n’ont pas bénéficié de telles activités. Extrait du guide « Pour préparer l’apprentissage de la lectrure et de l’écriture à l’école maternelle » Les essais d’écriture permettent aux élèves d’école maternelle d’utiliser ce qu’ils ont travaillé en phonologie. Le professeur veille à faire du lien entre les apprentissages et à montrer l’utilité de ce qui est travaillé. Il met l’élève en perspective vers l’écriture et à plus long terme vers la lecture. 3) LES APPRENTISSAGES À L’ÉCOLE MATERNELLE Les enseignements sont organisés en cinq domaines d’apprentissage : ● Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions ● Agir, s’exprimer, comprendre à travers l’activité physique ● Agir, s’exprimer, comprendre à travers les activités artistiques ● Construire les premiers outils pour structurer sa pensée ● Explorer le monde Ce guide a pour but d’inciter les enseignants à développer et montrer la pratique quotidienne de leurs activités en langage oral en lien avec la démarche de création. Expliquer est un acte langagier spécifique qui nécessite un apprentissage particulier. C’est pour cela qu’il conviendra de mettre en place une séquence d’apprentissage spécifique pour développer cette compétence chez les élèves. Le projet de création en lien avec le graphisme décoratif est un prétexte à travailler cette compétence. Les différentes ressources et activités ainsi proposées permettront à chaque élève d’aller progressivement au-delà de la simple prise de parole spontanée. Ces ressources permettront de structurer le langage de manière explicite. 4) LES COMPÉTENCES LANGAGIÈRES ATTENDUES À LA FIN DE LA MATERNELLE En fin de grande section, tous les élèves devraient : ● S’appuyer sur des verbes très fréquents (dire, faire, mettre, aller, prendre, avoir, être, etc.) et des pronoms pour s’exprimer ; ● S’emparer du vocabulaire travaillé en classe et l’utiliser à bon escient dans les tâches langagières ;

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