Guide-SEM-2024

15 1. Travailler prioritairement sur les mots les plus fréquents qui sont aussi les plus polysémiques sans négliger les apports de la littérature qui fournit des mots les plus rares mais importants. Travailler aussi sur les mots des disciplines : le vocabulaire spécifique à une grande importance à l’école ; 2. Ne pas se limiter aux noms, et faire toute leur place aux verbes, pivots des phrases, aux adjectifs et aux mots grammaticaux. Vocabulaire et syntaxe sont inséparables ; 3. Travailler les mots en contexte et de façon groupée. En effet, le lexique n’est pas une liste de mots isolés. Les mots sont reliés par toutes sortes de relations d’ordre sémantique (synonymie, antonymie, champ lexical) morphologique (dérivation, composition), historique (étymologie et emprunts) ; 4. Construire des outils récapitulatifs pour donner à voir ce qu’il faut apprendre et pour rendre compte de l’organisation des mots entre eux. Ils permettent aussi de structurer l’apprentissage et de soutenir la mémoire : imagiers, affiches, frises, guirlandes, tableaux à double entrées… (Cf. Guide pour enseigner le vocabulaire à l’école maternelle. M. Cellier) ; 5. Récupérer les mots appris de façon incidente pour qu’ils ne soient pas perdus ; 6. Privilégier un enseignement explicite et structuré, avec des objectifs définis. 1) DÉMARCHE DE MÉMORISATION DU VOCABULAIRE Comment la mémoire enregistre-t-elle une information ? Pour les cognitivistes, une information passe par les 3 étapes suivantes : 1 2 3 L’ENCODAGE LE STOCKAGE LA RÉCUPÉRATION L’encodage est le processus par lequel une information est mise en mémoire afin d’être stockée (stockage) puis récupérée (récupération). Il consiste à enregistrer une information à partir d’un stimulus sensoriel (auditif, visuel, olfactif, kinesthésique…). L’encodage sera d’autant plus efficace qu’il s’accompagne d’une attention et d’une motivation particulière à mémoriser une information. La mémoire stocke les mots de façon hiérarchisée et connectée (réseaux, arborescence, toile d’araignée…) et non sans lien. À noter que le stockage se fait sur un temps plus ou moins long et dépend de la qualité de l’encodage. La récupération est la recherche du souvenir, qui peut ensuite être restitué. Si la récupération bloque (impression que l’on est face à un « trou noir », le fameux « trou de mémoire ») il faut s’aider des indices, des repères pris à l’encodage et se rappeler le contexte d’apprentissage de l’information : ● Le contexte situationnel ou émo- tionnel dans lequel on était lorsqu’on a encodé le souvenir : Où étais-je ? Avec qui ? ● Le contenu émotionnel : « Était-ce une information agréable ou désagréable ? ». ● Les capacités attentionnelles (nécessaires à l’encodage) et plus particulièrement de concentration. II - QUELQUES PRINCIPES DIDACTIQUES

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